Sur les traces d’Eugène de Sartigues

Vous vous demandez peut-être qui est ce monsieur ? C’est un explorateur français qui redécouvrit au 19e siècle une cité inca. Elle aurait servi de refuge aux derniers chefs incas poursuivis par les conquistadors, puis été abandonnée. Les incas détruisirent les chemins qui y conduisaient pour la préserver des espagnols.

Moins célèbre que son frère le Machu Pichu, et moins visité, d’autant plus qu’on ne peut y accéder qu’à pied… C’est le Choquequirao, en quechua, « berceau de l’or « !

Notre randonnée du Choquequirao

Vous l’aurez compris, nous avons bien dû nous rendre à pied sur ce site archéologique.

Et, Carole ayant encore en souvenir les aléas d’une rando en Bolivie sans guide, nous avons décidé de faire la rando accompagnés. Non pas par une agence, mais par un arriero (ou muletier), nommé Coki, et sa mule Jolly Jumper (baptisée ainsi par nous mêmes, évidemment elle n’a pas de nom comme tous les « caballos »!)!

C’est parti donc pour 4 jours de rando, au départ de Cachora, à une centaine de km de Cusco.

Premier jour

Le plus physique : 1400m de descente jusqu’au Rio Apurimac, et autant de remontée de l’autre côté, avant d’arriver à Maranpata, où nous passons la nuit après 18km de marche.

L’idée d’approcher du site inca et les beaux paysages nous portent facilement pour ce premier jour! D’autant plus que c’est Jolly Jumper qui porte la tente, les duvets, et la nourriture! Merci !!

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Deuxième jour

Avec la pluie, on décide de faire l’aller-retour dans la journée au site plutôt que d’y transporter tout notre barda. Cela arrange bien Coki qui a des amis à Maranpata et Jolly Jumper qui a bien besoin de repos !

Sur le site dès 9h, nous ne repartons que vers 17h et arrivons à Maranpata juste à la nuit. C’est dire s’il y a de quoi voir au Choquequirao (voir plus loin) !

Troisième jour

On reprend le retour tranquillement ! On a prévu de passer la nuit à Chiquiska, sur l’autre versant. Petit-dej avec vue sur la vallée, plus amples connaissances avec Jolly Jumper au pic-nic, arrêts pour reconnaître le Choquequirao de différents points de vue…

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Quatrième jour

Petite matinée de marche avant d’arriver à Capulyioq, puis retourner à Cachora et reprendre la route pour Cusco. Curieux de découvrir d’autres cités incas !

Le site du Choquequirao

Ce qui nous a le plus impressionnés sûr ce site, c’est les dénivelés qu’il couvre ! Facilement 300m de part et d’autre de la place principale !

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Les terrasses, qui servaient à l’agriculture mais aussi à lutter contre l’érosion, paraissent verticales de loin !

D’ailleurs, à propos des terrasses, elles sont actuellement en cours de restauration. Des dizaines de personnes y travaillent pour redécouvrir peu à peu des nouvelles terrasses sous les friches. Il faut s’imaginer que le versant était à l’époque couvert de terrasses !

Voici les principaux lieux que nous avons ensuite visités.

  • La place principale, où l’on s’imagine l’animation qu’il devait y avoir à l’époque.
  • Les kallankas, ou habitations de notables, avec leurs niches pour exposer les statues de divinités. Quelle n’est pas notre surprise de voir quel type de divinité du jardin ils vénéraient !
  • Les qolqas ou entrepôts
  • Les ateliers de céramique.
  • Les terrasses de lamas : de vrais designers ces incas
  • L’ushnu, une grande plate-forme circulaire, où les prêtres faisaient leurs offrandes
  • Les systèmes ingénieux de canalisations

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Nos impressions sur ces 4jours

Sur le trek

La randonnée, même en aller-retour, était vraiment super ! On ne s’est pas lassés de voir la même vallée tout le temps. On a juste été un peu déçus de ne pas pouvoir partager un peu plus avec l’arriero et marcher avec la mule. Le plus souvent derrière ou devant nous, Coki marchait à son rythme, comme tous les arrieros semble-t-il ! On s’est demandé après coup si l’on aurait pas pu faire la randonnée sans muletier : beaucoup de gens le font et on l’a déjà fait ! D’un autre côté, beaucoup d’hommes vivent de ce métier à Cachora et c’était une façon de participer à l’économie locale ! En évitant de faire trop porter à l’animal : le strict nécessaire bien sûr !

Reconnaissez-vous l’animal qui se cache entre les pattes des chevaux ?

Sur le site

Après de longues hésitations, nous avons décidé de visiter ce site moins connu plutôt que le Machu-Pichu. N’ayant pas pu comparer les 2 cités, nous ne pourrons pas vous dire si c’était le bon choix ou non ! Mais on ne regrette pas ces 4 jours de randonnée ! Pour les paysages mais aussi pour le site inca ! Cité quand même impressionnante, et dont il reste encore beaucoup à découvrir au fur et à mesure des fouilles…

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